Ici, j’avais commencé à filer une partie de mon gros morceau de Falkland. Le retors terminé, je me retrouve avec quasiment 700 mètres de fil qu’il faut maintenant teindre. J’ai suivi les instructions du livre de Gail Callahan, Hand Dyeing Yarn and Fleece et particulièrement son article sur la réalisation d’une couleur monochrome, semi-solids (pas uniforme).
(pardon pour les photos, mais chez moi ce n’est pas très lumineux… du coup, pour que ça passe mieux, j’ai fait du instagram style ^^)
Alors, je vous présente environ 700 mètres de Falkland, 2 ply, entre le fingering et le sport selon les endroits (même un peu lace parfois), hem hem… C’est énorme, le Falkland gonfle à mort !
Attachés en plusieurs endroits, je les ai mis à tremper dans un mélange eau + vinaigre, dans les proportions 2/3 – 1/3. Note : ne pas faire comme ci-dessous, ma bassine est trop petite ^^ :
On laisse tremper 30 minutes et pendant ce temps-là, on peut protéger sa cuisine, les meubles, le sol, on est jamais trop prévoyant.
On prépare aussi la cuisson, j’ai choisi la vapeur car je n’ai pas de micro-ondes. J’ai pris une vieille cocotte minute, rempli le fond avec de l’eau et retourné le panier pour que la laine ne touche pas l’eau.
On prépare aussi les colorants. Ici, c’est toujours avec les colorants alimentaires en poudre, que l’on dilue dans l’eau. Je voulais un orangé, j’avais bien noté la dernière fois, que le rouge savait s’imposer et surtout que j’avais pu me fier à l’apparence visuelle des couleurs dans les bols pour la teinte finale.
Alors, re-belote, une base rouge et une base jaune, les mêmes proportions que la dernière fois pour le rouge, j’ai doublé la quantité de colorant du jaune.
Dans son livre, Gail Callahan indique qu’il faut réaliser trois mélanges de différentes concentrations pour avoir trois saturations différentes.
Quel joli orangé ! Les proportions sont tout bêtement 3 – 2 – 1, puis complété avec de l’eau.
Alors, là c’est la loose car les mains gantées et pleines de colorant, j’ai pas fait de photo, alors que c’est le moment le plus important. Mais bon, ça sera pour une autre fois car il faut être deux quand même, c’est plus simple.
Mais en gros, on met l’écheveau humide (pas détrempé) dans un sac plastique en formant un anneau, au milieu de cet anneau, on fait remonter le plastique. Gail Callahan appelle ça « le château », la laine étant « les douves » :). On applique les colorants successivement, chaque concentration sur environ 2,5cm de longueur. On mélangeouille avé les doigts pour bien répartir la couleur.
On ferme le sac en le trouant quand même par endroits et on le met dans la cocotte, l’eau à peine frémissante (moi je suis parano, je baisse tant que je peux…) Et c’est parti pour 45 minutes.
Il faut savoir être patiente car il est important de laisser retomber la température, déjà pour ne pas se brûler, mais aussi pour que le changement de température se fasse en douceur. Alors, ça pue, c’est normal (mouton + vinaigre chauds, mmmhh !), prévoir de mettre ce truc dans une pièce aérée et fermée.
Lorsque la laine est refroidie (quelques heures après, si si il faut résister), on rince à l’eau claire à température ambiante ou proche de celle des écheveaux s’ils encore un peu chauds.
Aaarrrr… J’avais dit ORANGE ! Damned.
Quelle erreur, toujours tester sur un bout de sopalin ses différentes solutions avant d’appliquer !
Voici une photo plus réaliste que j’ai faite au studio, non, c’est toujours jaune, archi jaune, jaune POUSSIN !
Bon, les plus : l’effet semi-solids est bien ressorti, la laine n’est pas unie. Tout le colorant a été absorbé, le résidu était clair et ça n’a pas déteint au rinçage, du coup je me dis que pourrais peut-être saturer plus les solutions.
Les moins : C’EST PAS LA BONNE COULEUR !! Ceci mis à part, la laine a un petit peu feutré, les brins se retiennent un peu les uns aux autres, mais rien d’alarmant. La prochaine fois, je monterai en température avec la laine dans la cocotte et peut-être en plus petite quantité ou avec une gamelle plus grande ? En tous cas, faire de gros écheveaux, ça n’est pas une bonne idée. (Parce que celui en photo, c’est le plus petit, le gros est deux fois plus big…)
Tout ça pour dire que je vais pas me laisser abattre et je vais réitérer, non mais !
A bientôt, avec un projet presque fini (il faut trouver les boutons !) et un éclair de génie pour tricoter ma boutonnière 🙂
Article très instructif et frustrant aussi!
ça donne envie de se mettre au filage et à la potion magique…
Bien que ce soit du jaune-pas-orange, je trouve ton résultat superbe, tu n’imagines pas cet écheveau en châle?!!
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j’aimerai bien essayer ces teintures alimentaires!!
çà m’a l’air très aléatoire ok mais sympa quand même et surtout plein de surprises!
bon bon bon bientôt les vacances peut être l’occasion de tenter…
en tout cas ce petit jaune ne me semble pas si horrible que ça! Bon courage pour ta prochaine tentative.
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C’est un très beau jaune, je trouve. Mais la couleur ne te plaît pas, tu peux parfaitement surteindre en immersion: un peu de rouge en dilution avec du vinaigre dans la cocotte, immersion complète de ta laine, montée en température en touillant un peu, tu vas déposer un voile de couleur pour nuancer la base tout en gardant le semi-solid.
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